CI-GÎT

CI-GÎT se veut une réflexion sur le corps, dans sa nature d’objet ou de sujet.
Une contemplation des métamorphoses corporelles possibles, assujetties au regard de l’autre. Un questionnement sur l’acte même de consentir au mouvement et au geste de démontrer un corps. Une réflexion sur le regard de l’autre, comme siège de l’existence et de l’acceptation, conditionnant l’être et son devenir.
Être regardé.e pour exister.
Désirer le regard de l’autre tout comme le fuir.
L’attiser tout comme le refuser.
Dans un abyssal sentiment d’absence de sens.

  • Conception - Chorégraphie - Scénographie - Fabrication des poupées:
    Léo Gras
    Pièce créée en étroite collaboration avec les interprètes
    Interprètes:
    Esther Bachs Viñuela, Léo Gras & François Malbranque en alternance
    Création musicale:
    Aria De La Celle
    Création Lumière:
    Olivier Bauer
    Dramaturge-Assistant:
    Rafaël Sauzet
    Regard extérieur:
    Aurore Gruel
    Régisseur lumière:
    Julien Schwaller
    Production:
    BOIS DORMANT
    Coproduction:
    Le Nouveau Relax - scène conventionnée d’intérêt national de Chaumont

    Captation réalisée par Candy Urmès et Baptiste Callé-Villain

    Cette création a bénéficié du soutien de la Direction Régionale des Affaires Culturelles - Grand Est au titre de l’aide au projet danse, du Laboratoire Chorégraphique de Reims, d’Université Côte d’Azur dans le cadre de son programme de Soutien à la création émergente, de l’Agence culturelle du Grand-Est, la Ville Chaumont et le département de la Haute-Marne.
    Accueil en résidence :
    CCAM de Vandoeuvre-lès-Nancy, CCN-Ballet de Lorraine, Laboratoire chorégraphique de Reims, Nouveau Relax, Pôle danse des Ardennes, FECIT toolbox, Trois C-L

  • CI-GÎT est une création chorégraphique à la croisée de la danse et des arts visuels, où scénographie, corps, son, lumière et costumes s’entrelacent dans un spectacle total. Au cœur du dispositif, des poupées articulées à taille humaine, les Autres-Moi, oscillent entre présence et absence, incarnation et désincarnation. Qui d’elles ou de l’interprète est le plus vivant ?

    Ces figures troublantes, à la fois objets scénographiques et performatifs, instaurent un jeu de miroir où le regard devient moteur. Qui regarde qui ? Qui assiste, qui se remémore ? En explorant la relation entre poupée et interprète, CI-GÎT interroge aussi celle du spectateur à la performance, questionnant la séduction, le voyeurisme et le besoin d’exister à travers le regard de l’autre.

    Conçue comme une chute perpétuelle, la pièce évolue d’un espace immaculé vers une métamorphose radicale. La transformation du décor – tapis arrachés, découpés, entassés – s’inscrit en résonance avec celle des corps. Ici, la performance ne réside pas dans la prouesse technique mais dans la destruction et la réinvention du cadre scénique, abolissant le quatrième mur pour livrer une action brute et tangible.

    CI-GÎT investit des espaces multiples et atypiques – scène, salle de concert, usines désaffectées, musées – et se réinvente à chaque lieu.